Le blogue de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales : des histoires du rétablissement, des expériences personnelles et des nouvelles concernant la santé mentale/ maladie mentale.

Monday, September 24, 2012

Face-à-Face avec Chantal Poitras


Je m’appelle Chantal Poitras, j’ai 31 ans, j’habite à Fredericton au Nouveau-Brunswick et je vie avec un trouble de la personnalité limite (TPL). La maladie mentale est entrée dans ma vie en 2005, alors que j’ai eu l’impression que ma vie s’écroulait. C’est là que j’ai réalisé qu’il y avait quelque chose de ne pas correct avec moi, mais quoi? Au départ, on a cru à une dépression passagère à cause de mon travail et tous les événements de cette année-là.

J’ai repris le dessus, trouver un autre travail, mais il y avait toujours un petit quelque chose qui n’allait pas, mes comportements étaient souvent démesurés, les idées suicidaires toujours présentes. Une amie m’a alors parlé du TPL que j’avais beaucoup de comportements qui s’y rapprochait d’après la description. J’ai commencé à faire des recherches sur internet, lire tout ce que je trouvais sur le TPL. J’ai dû finir par me l’avouer à moi-même, j’avais probablement le TPL.

En 2010, j’ai rencontré une psychologue. Je lui ai parlé que je pensais avoir le TPL. Elle m’a fait passer plusieurs tests et est venue à la conclusion que j’avais le TPL avec dépression, anxiété et agressivité. Par contre, c’est seulement en janvier 2012 que ce diagnostic a été inscrit à mon dossier médical. Maintenant, je peux finalement avoir une thérapie adaptée pour les TPL, une thérapie de groupe appelée STEPPS.

Le rétablissement est possible, mais il faut travailler dur. Il faut aller chercher de l’aide, celle qui fonctionne pour vous. Le premier pas vers le rétablissement pour moi a été d’envoyer un courriel à l’Association canadienne de la santé mentale de ma région. J’étais perdue, je ne savais pas où trouver de l’aide et ils m’ont pris en charge. Ils ont frappé aux portes pour moi quand je n’avais pas la force de le faire. Il est important d’en parler à quelqu’un qui peut vous aider à trouver l’aide nécessaire si vous n’êtes pas capable de le faire vous-même.

La vie avec un problème de santé mentale est difficile à vivre oui, mais elle n’est pas impossible. La vie peut être magnifique pareil, mais il faut accepter qu’elle aura toujours des hauts et des bas, plus que pour une autre personne. On peut tout de même accomplir de grandes choses, avoir un emploi à temps plein, une famille, des amis et le plus important réaliser nos rêves. Par contre, il faut trouver de l’aide, toujours continuer la thérapie même si c’est l’enfer parfois, ça prend du temps mais un moment donné, l’espoir revient.

Friday, August 10, 2012

"The Blue Veil" - par Leigh Turgeon


Le Blue Veil ne doit pas opprimer,
alors je vous prie d’écouter et d’apprendre, car vous pourriez changer une vie.
-The Blue Veil, 2012, Leigh Turgeon

Depuis longtemps, j’ai moi-même lutté contre la dépression. Au début, je n’étais pas consciente de ce qui m’arrivait et je me sentais terriblement seule, même en étant avec une foule de personnes. J’avais envie de pleurer pendant que mes amis riaient. J’ai ensuite tenté d’obtenir de l’aide, mais je me suis fait dire que je devrais prendre des médicaments pour le reste de ma vie, une nouvelle qui, en soi, était encore plus déprimante. Je m’enfonçais de plus en plus dans un gouffre, complètement seule, et je n’arrivais plus à revenir en arrière ou à changer de voie; je sombrais désespérément dans la dépression.

Un soir, l’une des rare occasions que je sortais avec mes amis, j’étais assise là, autour d’une table, et j’ai soudain réalisé qu’aucune de mes amies les plus proches, ni mes confidentes, ni mes anciennes camarades de chambre n’avaient idée du tumulte intérieur qui m’habitait. J’avais réussi à « voiler » cette douleur à leurs yeux, jusqu’à ce je m’isole complètement dans ma tristesse. J’avais un grand besoin de me rapprocher de nouveau de ces femmes. En les observant autour de la table, j’enviais leur bonheur. Donc, à ce moment précis, j’ai laissé échapper : « et puis, je souffre de dépression...ça dure depuis un bon moment...et je vais écrire un livre là‑dessus et le titre sera « The Blue Veil » (Le voile bleu). Tout le monde est resté bouche bée devant ma déclaration, mais quel soulagement! Voilà comment « The Blue Veil » est né.

Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai ressenti, seule et aussi renfermée et incomprise que je l’ai été. J’ai voulu accroître la sensibilisation à la dépression sur trois niveaux. Les trois niveaux de sensibilisation dont je parle sont la prise de conscience personnelle, la sensibilisation à la dépression auprès de la famille et des amis qui côtoient une personne dépressive et la sensibilisation à la dépression dans la communauté, tels que le milieu de travail, communautaire ou scolaire.

Pour ma part, je ne suis qu’une personne. Bien que mon but soit que « The Blue Veil » ait une portée mondiale, je choisis de soutenir quinze organismes de sensibilisation à la dépression avec les profits du livre, car ce sont tous des organismes qui offrent un soutien aux personnes souffrant de dépression et d’anxiété et aux victimes délaissées par le suicide. La plupart sont des organismes nationaux qui représentent six pays différents, dont les États‑Unis, l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande, le Canada et l’Australie. Tous sont des organismes bien établis et légitimes qui ont apporté de l’aide à des centaines de milliers de personnes et je suis fière de me joindre à eux pour raconter mon histoire et mon expérience. Je n’ai jamais eu l’intention d’écrire ce livre pour faire de l’argent. Je l’ai écrit afin que plus personne ne se sente prisonnier derrière le « voile bleu », étouffé par la dépression comme je l’ai été en cette soirée passée avec mes amies, lorsque j’ai réalisé qu’aucune de mes amies les plus proches n’était au courant du tumulte intérieur qui m’habitait.

Pour ma part, il s’avère que je n’aurai pas à prendre des médicaments toute ma vie. Saviez-vous que la dépression peut être en rémission? Je chemine maintenant dans une voie plus éclairée et je suis consciente que je peux emprunter n’importe quel chemin. Tout ce que je sais, c’est que je continuerai d’aller de l’avant, toujours de l’avant.

Monday, March 19, 2012

L’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale fait la promotion de sa 10e campagne annuelle sur les Prix des champions de la santé

L'ACMMSM est à la recherche de nominations pour les nouveaux champions de la santé mentale

L'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM) est enthousiaste à l'idée d'avoir lancé la dixième remise annuelle des Prix des champions de la santé mentale et demande aux membres du public de soumettre des candidatures.

Le gala annuel de remise des Prix des champions est un événement national qui réunit des décideurs politiques, des chefs d'entreprise, des représentants des médias nationaux, des commanditaires et d'autres partenaires pour rendre hommage aux individus et aux organismes dont l'appui exceptionnel a contribué à l'avancement de la cause de la santé mentale au Canada au cours de l'année précédente.

Voilà une occasion unique pour des Canadiens de toutes les régions et de tous les milieux de nommer un individu ou un organisme qui selon eux, a apporté une contribution remarquable à la santé mentale au Canada. Les Canadiens répondent plus que jamais à l'appel pour faire avancer le programme de la santé mentale dans ce pays et pour réduire le sentiment de honte qui a trop longtemps été associé à la maladie mentale.

La remise des Prix des champions a lieu à Ottawa chaque année et des prix sont remis aux individus et aux organismes qui ont contribué de façon remarquable au programme de la santé mentale au Canada. Parmi les anciens champions, on retrouve le très honorable Stephen honorable, l'honorable Lisa Raitt, Margaret Trudeau, et bien d'autres.

Cette année, le gala national des Prix des champions aura lieu au Château Laurier, le 7 mai 2012. Les nominations sont acceptées dans plusieurs catégories, y compris le secteur privé, le secteur public, le domaine de la recherche, le domaine communautaire (individus et organismes).

Pour nommer un champion et pour obtenir plus de renseignements, visitez le site Web : www.miaw.ca. Les soumissions seront acceptées jusqu'au 31 mars 2012. Les gagnants des Prix des champions seront sélectionnés le 10 avril 2012.

Pour de plus amples renseignements ou pour réserver des billets, veuillez contacter :

Kalene Tilson, Comité d'organisation des Prix des champions
Tél. : 613-233-8906 Courriel : champions@miaw.ca

Monday, August 15, 2011

Le chemin de l’apprentissage : lutter contre la stigmatisation et la discrimination

Selon une étude de l’American Psychological Association, les jeunes enfants atteints d’une maladie mentale reçoivent moins souvent que les adultes les traitements dont ils ont besoin. Pourquoi? Il leur arrive d’être trop timides pour demander de l’aide ou de penser que leurs problèmes vont partir d’eux-mêmes lorsqu’ils grandiront. Que pouvons-nous faire pour aider les enfants atteints d’une maladie mentale?

L’Ontario a récemment annoncé un nouveau financement pour permettre l’envoi de travailleurs en santé mentale et d’infirmières dans les écoles pour venir en aide à quelque 9 000 élèves. Grâce à ces fonds, ces personnes pourront former les enseignants pour leur permettre de détecter les problèmes de santé mentale. Il s’agit d’un excellent moyen de favoriser l’éducation, la prévention et l’intervention rapide! Si les enseignants sont en mesure d’éduquer leurs élèves et de les sensibiliser, cela encouragera certainement bon nombre d’élèves à ne pas se gêner pour demander de l’aide.

Les jeunes ont besoin d’un endroit où discuter ouvertement de leurs problèmes sans se sentir jugés. Un environnement scolaire sain favorise le bien-être des élèves. Nous sommes heureux de voir un gouvernement provincial travailler sur ces questions. Cette approche permettra une meilleure sensibilisation, réduira la stigmatisation et permettra d’identifier les problèmes plus rapidement.

Selon vous, quelle est l’importance de former le personnel enseignant pour détecter les problèmes de santé mentale?

Tuesday, July 26, 2011

Corps sain = esprit sain

« Mens sana in corpore sano » est une célèbre expression latine qui signifie qu’un esprit sain se développe dans un corps sain. Tout d’abord, la pratique d’un exercice physique permet de conserver un corps bien proportionné et musclé et de renforcer son cœur; il s’est aussi avéré qu’elle aide à conserver un esprit sain. De nombreux articles parus dans des revues médicales, ainsi que des recherches, démontrent les vertus de l’exercice sur la santé et les maladies mentales, dont la dépression ou l'anxiété. La pratique d’un exercice physique peut également aider votre corps à faire face au stress. Une étude récente a révélé qu’une promenade de huit minutes peut aider à réduire votre tension artérielle et améliorer votre humeur. Même de courts exercices intenses peuvent faire la différence, ce qui signifie que vous n’avez pas à passer de longues heures au gymnase!

Astuces :
  • Afin de stimuler votre énergie, pratiquez un exercice physique 20 minutes par jour, ou 30 minutes trois fois par semaine;
  • N’oubliez pas que l’activité physique peut inclure un éventail d’activités comme les jeux d’extérieur avec votre enfant ou votre animal domestique, la danse sur votre morceau de musique préféré, la pratique du jardinage ou la marche;
  • Stimulez votre motivation en vous faisant accompagner d’un(e) ami(e);
  • Tenez un journal pour mesurer vos progrès;
  • Sortez prendre l’air et amusez-vous!
Pensez-vous que la pratique d’un exercice physique a une influence positive sur votre santé mentale?

Friday, July 15, 2011

Bonne nouvelle! Un nouveau plan de financement public arrive en faveur de la santé mentale des enfants

La question de la santé mentale des jeunes s’est retrouvée au cœur de nombreuses discussions ces derniers temps. Selon la Commission de la santé mentale du Canada, deux tiers des adultes indiquent avoir vu apparaître les premiers signes de leurs troubles mentaux durant leur enfance. Ceci étant dit, nous sommes heureux d’apprendre que le gouvernement du Canada et les ministres provinciaux et territoriaux de la Santé ont décidé de mettre l’accent sur la promotion et le soutien de la santé mentale des jeunes enfants. Comment? En investissant des millions en faveur d’une bonne santé mentale.

Grâce à ce financement, nombre de projets communautaires contribuant à la fourniture de services de soutien en santé mentale tellement essentiels ont de beaux jours devant eux! Ainsi, le projet A manipuler avec soin propose des séances de formation aux parents comme à d’autres intervenants issus de communautés confrontées au stress et aux troubles mentaux, y compris aux nouveaux arrivants au Canada. Ce programme pancanadien nous permet de mieux comprendre les manières de soutenir les enfants atteints de maladies mentales. Quelle joie de savoir que ce projet, comme beaucoup d’autres, vont bénéficier de ce financement public!

Vous connaissez des programmes dans votre communauté qui aident les enfants à surmonter leurs problèmes mentaux? Faites-nous en part!

Tuesday, July 5, 2011

Relever les défis

Cette question récemment postée sur notre Page Facebook, « Avez-vous déjà eu des difficultés à trouver de l’aide concernant des questions de santé mentale? », a suscité l’intérêt de l’équipe de la SSMM.

Nous sommes conscients que la stigmatisation associée au fait d’être catalogué comme ayant une maladie mentale pousse de nombreuses personnes à ne pas demander de l’aide. Plusieurs articles de presse récents ont abordé les défis auxquels les jeunes gens sont couramment confrontés lorsqu’ils ont besoin de soutien en matière de santé mentale. Les études montrent également que les hommes peuvent rencontrer des problèmes différents de ceux des femmes.

Selon VOUS, quels sont les principaux défis à relever pour chercher ou trouver un soutien concernant des questions de santé mentale? Comment est-il possible de surmonter ces barrières?