Le blogue de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales : des histoires du rétablissement, des expériences personnelles et des nouvelles concernant la santé mentale/ maladie mentale.

Friday, December 6, 2013

Blogue des membres: l’Association des psychiatres du Canada



Alors que nous approchons la période des fêtes, le moment est propice pour réfléchir à ce que l’année 2013 a été pour nous. Ce fut une année de changements et de défis que l’Association des psychiatres du Canada (APC) a su relever de plain-pied, seule et avec nos partenaires.

Nos efforts de plaidoyer ont été mis à profit, puisque nous avons accueilli Glenn Brimacombe en tant que nouveau chef de la direction de l’Association en août dernier.

Fondée en 1951, l’APC est le porte-parole national pour les psychiatres du Canada. L’Association est une organisation médicale très respectée et active qui s’engage à servir les besoins de ses membres et améliorer la santé globale de la population. C’est la première autorité nationale en matière de psychiatrie au Canada.

À un niveau national, l’APC a préconisé l’adoption de normes nationales relatives à la santé mentale pour notre système de santé et un financement équitable et consacré à la santé mentale. Elle a également été la première à lancer un appel en faveur de mesures à prendre pour réduire la stigmatisation liée à la maladie mentale. L’APC représente la profession de la psychiatrie auprès des gouvernements, du public, des universités, des associations médicales, des organismes de certification et d’homologation et autres organismes de soins de santé.

Certains de nos « dossiers chauds » en 2013 traitaient des prescriptions hors indication, de la maladie mentale parmi les membres des Forces armées canadiennes et les anciens combattants, de la prévention du suicide et du projet de loi C-14, Loi sur la réforme de la non-responsabilité criminelle (connu autrefois comme étant le projet de loi C-54)

Nous travaillons souvent en collaboration avec d’autres pour faire avancer la cause de la santé mentale. À cet effet, l’APC est fière de figurer parmi les membres fondateurs de l’Alliance canadienne sur la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM), qui rassemble les organismes divers partageant la vision commune d’un pays où la santé mentale des Canadiens est une priorité, et ceux qui souffrent d’une maladie mentale sont traités avec respect, reçoivent l’appui dont ils ont besoin et peuvent accéder aux soins.

L’année dernière, l’APC et d’autres organismes partenaires en santé mentale ont appuyé l’adoption du projet de loi C-300, lequel exige que le gouvernement établisse un cadre fédéral de prévention du suicide. À l’heure actuelle, l’Agence de la santé publique du Canada est en consultation avec les intervenants à l’échelle nationale, notamment l’APC, au sujet de ce que devrait prévoir le cadre.

L’APC fait aussi partie d’un groupe de collaboration national dans la prévention du suicide avec la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) et l’Association canadienne pour la prévention du suicide, chargée d’accroître la capacité en ce qui a trait à la prévention du suicide, de favoriser l’échange de connaissances et d’éclairer les politiques publiques.

La collaboration nous a également aidés à mieux faire entendre notre point de vue sur le projet de loi
C-54, maintenant le projet de loi C-14. Nous faisons partie d’une coalition composée de 12 organismes de santé mentale qui continue d’exprimer ses préoccupations au sujet du projet de loi.

Au cours de la dernière année, l’APC a instauré une section de militaires et d’anciens combattants, rassemblant les chercheurs et les cliniciens qui travaillent auprès des militaires, des anciens combattants et leurs familles afin de collaborer et de favoriser les soins et la recherche fondés sur des données probantes.

La lutte contre la stigmatisation et la discrimination est également un aspect important du plaidoyer et l’APC continue d’apporter son appui à la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales. La Semaine a été fondée par l’APC et est maintenant administrée par l’ACMMSM.

L’APC favorise la recherche et la formation continue parmi ses membres en établissant et en respectant des normes de pratique et en favorisant le maintien des compétences dans la pratique de la psychiatrie générale et spécialisée. Elle travaille de concert avec le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, la CSMC et le Collège des médecins de famille du Canada afin de déterminer les compétences de base en matière de santé mentale pour les médecins de famille et les spécialistes.

Nous nous attendons à ce que l’année 2014 soit toute aussi prometteuse alors que nous nous mobilisons pour faire avancer la cause de la santé mentale au Canada. Joyeuses fêtes à tous.


Thursday, November 21, 2013

Face-à-face avec Arthur Gallant


Je crois fermement que tout le monde vivant sur cette planète a une mission; nous avons tous un appel ou une vocation. Je ne fais pas exception. Je n’oublierai jamais quand ma grand-mère s’est assise avec moi à l’âge de quatre ans et m’a dit « Arthur, quand tu seras grand, tu deviendras quelqu’un un jour ». En grandissant, j’ai souvent réfléchi à ce qu’elle pouvait bien vouloir dire. J’ai posé la question à d’autres membres et amis de la famille. Qu’est-ce que ma grand‑mère a bien pu voir en moi à l’âge de quatre ans qui a pu lui faire croire que j’étais tellement spécial? Qu’est-ce qui la rendait tellement certaine que je ferais quelque chose de positif de ma vie quand je serais grand?

Ma vie a comporté, sans aucun doute, des défis particuliers; j’ai eu un cheminement tel que même le plus talentueux des écrivains n’aurait pas pu imaginer une telle histoire. Tout a commencé lorsque je suis né d’une mère qui souffrait d’un handicap intellectuel; mon père nous a laissé avant ma naissance et ma grand-mère a décidé de soutenir ma mère et de s’occuper de moi. Lorsque j’ai eu cinq ans, ma grand-mère est tombée malade et a été diagnostiquée plus tard avec la maladie d’Alzheimer. Ma mère a été forcée de s’occuper de moi à temps plein ou devrais-je plutôt dire que j’ai été forcé de m’occuper d’elle?

Avec cette lourde responsabilité sur les épaules, je ne me sentais pas comme les autres enfants de mon âge. J’ai passé toute mon enfance à m’inquiéter de ne jamais avoir assez d’argent et à me demander si la déclaration de revenus de ma mère était remplie à temps. La responsabilité a fini par devenir une charge trop lourde pour moi et je me rappelle que dès l’âge de huit ans, je me sentais tellement anxieux et déprimé que j’ai commencé à vomir, seulement pour ne pas avoir à aller à l’école.

Lorsque j’ai eu neuf ans, la Société d’aide à l’enfance m’a pris en charge et un juge a accordé la tutelle à la SAE, ce qui veut dire que la Société est devenue mon tuteur légal. Au cours des prochaines années, mes symptômes étaient toujours présents et je me suis bien vite demandé pourquoi je me sentais ainsi. Pourquoi était-ce si difficile pour moi de sortir du lit le matin? Pourquoi avais-je toujours le goût de pleurer sans vraiment savoir pourquoi? Pourquoi avais-je toujours l’impression que je serais kidnappé lorsque mon regard croisait quelqu’un dans le métro?

Après avoir reçu un diagnostic de dépression et de trouble d’anxiété, j’ai repris beaucoup d’énergie. Même lorsque j’étais adolescent, j’exprimais mon opinion au sujet des soins et du traitement que je recevais et j’estimais que mon équipe de soins de santé et mes aidants ne connaissaient pas toujours ce qu’il y avait de mieux. Le Bureau de l’intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes de l’Ontario m’a aidé à défendre mes droits face à la SAE, mais aussi en ce qui a trait à mes traitements en santé mentale. Cela m’a amené à siéger au premier d’une série de groupes consultatifs pour leur Bureau.

Au fil du temps, d’autres organismes et ministères gouvernementaux ont commencé à me remarquer. Les hauts dirigeants des ministères et des organismes auxquels j’étais client venaient me voir pour me demander conseil sur les changements probables à apporter aux politiques et aux pratiques.

J’ai toujours voulu être journaliste afin de pouvoir raconter les histoires des autres. Je n’aurais jamais imaginé que je partagerais la mienne un jour d’une manière très publique. Je passe beaucoup de temps à faire des discours, à offrir des conseils et des services de consultation. À l’occasion, je suscite même des débats quant à la position que ce pays adopte lorsqu’il s’agit du traitement des personnes atteintes de maladie mentale.


Voilà comment je passe de la sensibilisation à l’action!

Thursday, November 7, 2013

Face-à-face avec Marli Brown



Mes symptômes ont commencé très jeune; ils sont d’abord apparus sous forme d’anxiété. Lorsque j’étais toute petite, si quelqu’un que ne je connaissais pas venait à la maison, je me cachais sous la chaise de ma mère et je tombais endormie. J’ai perdu mes cheveux en commençant la maternelle, et lorsque j’étais en première année, j’ai eu des crises de panique qui ont entraîné l’hyperventilation, ce qui a causé des épisodes épileptiques et ce qui a eu comme conséquence beaucoup de trajets en ambulance. La première fois que je me rappelle avoir eu une pensée suicidaire était à l’âge de huit ans ‒ je croyais que le cerveau de tout le monde fonctionnait comme le mien; je m’inquiétais de ce qui se produirait si l’autobus scolaire se renversait et je me demandais comment je pourrais sortir? Je m’inquiétais au sujet de mon père lorsqu’il lavait les fenêtres doubles; je visualisais qu’il tombait et je me demandais ce que je pourrais faire pour l’aider. Je m’inquiétais de tout constamment, et je regardais les étoiles en espérant que quelqu’un ou quelque chose soulagerait ma douleur.

Lorsque j’étais au secondaire, j’ai eu recours à l’automutilation pour essayer de gérer mes émotions. Je consommais de l’alcool de façon excessive, je me frappais la tête contre les murs, je me coupais – tout cela en continuant de figurer au tableau d’honneur, en participant aux activités parascolaires et en planifiant mon éducation postsecondaire. J’ai travaillé très fort pour cacher le niveau de douleur psychologique qui était devenu « normal »pour moi, et j’étais à la poursuite de ma valeur dans la réalisation personnelle.

Au début de l’université, il s’est produit une série d’événements – j’étais une jeune femme qui allait vivre dans la grande ville après avoir reçu son diplôme du secondaire cinq, le début de l’université a été vite suivi d’une grève du personnel, il y a eu l’annonce que quelqu’un de la famille était atteint d’un cancer, et puis une perte massive dans un accident d’automobile. Au cours d’une très courte période, je suis restée confinée chez moi; j’étais convaincue que les autres pouvaient voir à quel point j’étais une personne horrible et je me suis mise à rêver, planifier et vivre chaque instant pour figurer une façon de mourir. Peu après, j’ai vécu mon premier épisode psychotique; une créature monstrueuse ressemblant à une fourmi se tenait derrière le fauteuil et me disait que j’allais mourir, car j’étais tellement horrible, tellement moins que rien et que mes proches allaient mourir avec moi. La seule manière de les sauver était de m’enlever la vie. Peu après, j’ai été hospitalisée pour la première fois dans un établissement psychiatrique.

J’ai lutté pendant plus de 10 années dans le système, avec des admissions répétées, beaucoup de médications différentes, des effets secondaires, des plans de traitement, et recueillant de nouveaux diagnostics psychiatriques chaque fois que différents médecins me traitaient tout au long de ce cheminement. J’ai continué à essayer de trouver qui j’étais, j’ai suivi des cours à l’université, j’ai occupé quatre emplois à temps partiel lorsque je pouvais travailler, et je me suis enfermée chez moi lorsque je ne pouvais pas. J’ai vraiment cru que si je travaillais encore plus fort, je pourrais retrouver une vie normale. Pourtant, peu importe les efforts que j’y mettais, rien ne fonctionnait.

J’avais certes de plus longues périodes de stabilité, mais je n’arrivais jamais à me débarrasser de ce sentiment interminable de dévalorisation absolue. J’ai adopté des stratégies d’adaptation afin de pouvoir fonctionner quand même, et je gérais ensuite la douleur derrière les portes closes. Mon époux et moi (que j’ai commencé à fréquenter à l’âge de 17 ans) avons eu à nous adapter aux changements au cours de notre relation – parfois il était celui qui devait me « surveiller » pour me maintenir en vie, et d’autres fois, nous étions des partenaires égaux dans la vie.

Une longue période de stabilité nous a amenés à réfléchir et après de nombreuses discussions, nous avons décidé de nous marier et d’avoir des enfants après 10 ans de fréquentation. Après avoir suivi un traitement de fertilité, j’ai donné naissance à notre premier enfant et j’ai fait une légère dépression post-partum. J’ai collaboré très étroitement avec mon gestionnaire de cas pour faire tout ce que je pouvais pour développer un sentiment d’attachement; tout allait bien au travail lorsque j’ai découvert les services sociaux et j’ai bien aimé faire du bénévolat communautaire (j’avais un don particulier pour la constitution et les règlements – j’étais une bolé de nature!). Quelques années ont passé et nous avons décidé d’essayer d’avoir un autre enfant.

Je suis tombée enceinte avec notre première fille, mais la grossesse a été très difficile dès le début. Nous avons découvert au milieu de ma grossesse qu’elle avait la triploïdie (qui est, selon la communauté médicale « non compatible avec la vie »). Elle est mort-née le 18 avril 2007. Ce fut de loin l’épreuve la plus difficile pour mon époux et moi-même. J’ai croyais avoir fait mon deuil après avoir pleuré un peu après sa naissance; j’étais loin de me douter de la douleur profonde qui m’attendait.

Je suis encore tombée enceinte peu de temps après, j’ai fait une fausse couche et puis je suis tombée de nouveau enceinte avec notre deuxième fille. Elle est née le 10 avril 2008. Huit jours plus tard, nous avons marqué le premier anniversaire de notre fille mort-née. Six semaines plus tard, j’ai subi le pire épisode de dépression post-partum qui a mené à une psychose peu de temps après. J’ai trouvé tout ce qu’il me fallait pour m’enlever la vie, j’ai même trouvé le lieu où j’allais le faire, il me restait seulement à trouver un endroit pour que ma fille soit en sécurité. Elle avait des coliques et elle ne cessait pas de pleurer, alors je ne pouvais pas la laisser. J’ai conduit pendant ce qui m’a semblé être des heures pour essayer de la calmer, mais elle n’arrêtait toujours pas et le destin a fait que je me suis rendue chez mon gestionnaire de cas pour me retrouver aux soins d’urgence.

J’ai été hospitalisée pendant 10 mois au cours de cette première année. J’ai essayé une thérapie électroconvulsive, différents traitements; tout me semblait mener nulle part. Je me suis sentie profondément démolie – un deuil non résolu, combiné avec une maladie mentale préexistante, en plus des problèmes de dépression post-partum, tout s’est accumulé au point où je devenais parfois catatonique; j’écrivais des codes sur les murs de ma chambre d’hôpital, et je voyais un homme vêtu d’un manteau noir me suivre dans les couloirs de l’hôpital. J’aurais pu vous donner le taux respiratoire du patient se trouvant à deux portes plus loin tellement mes sens étaient aigus.

La psychologue locale a été consultée – je l’avais vue sur l’étage avec son chien (il suivait une thérapie pour chien) et étant donné mon amour des animaux, elle m’a intriguée dès le début. En prenant le temps de faire connaissance, nous avons développé une confiance mutuelle. Elle m’a interrogée à mon sujet et non seulement sur des symptômes. Comme l’évaluation prenait fin et que les recommandations prenaient de plus en plus d’importance, nous nous sommes rencontrées régulièrement pour entreprendre une thérapie. En raison du haut niveau de confiance que j’ai établi, j’ai pu aller jusqu’au « cœur » de ma douleur et, pour la première fois de ma vie, j’ai été capable de commencer à traiter le traumatisme que j’ai éprouvé lorsque j’ai été victime d’abus sexuel alors que j’étais encore une jeune enfant. La douleur était intolérable et je devais souvent avoir un panier à ordure tout près, car les nausées étaient incontrôlables. Je me suis fâchée contre elle, et je sentais que je ne pourrais jamais y retourner, puis j’ai réalisé que ma colère n’avait rien à voir avec elle, mais qu’elle était causée par la douleur de la situation. Je savais que j’avais touché le fond – j’avais le choix d’y retourner pour faire face à la douleur et figurer un moyen de m’en sortir, ou bien de mourir. C’était à la fois compliqué et très simple.

J’ai été capable de parler de mon sentiment de culpabilité pour avoir perdu ma fille, de ma culpabilité de me sentir un être humain sans valeur et de la honte que je ressentais du plus profond de mon être pour avoir besoin de soins palliatifs psychiatriques. Lentement, très tellement, j’ai commencé à reprendre espoir en la vie. Les membres du personnel sur cette unité ont été merveilleux tout au long de cette année avec leurs hauts niveaux de collaboration et leurs idées non conventionnelles (j’ai reçu des laissez-passer de jour pour suivre des cours à l’université au beau milieu de cet épisode, puisque c’était une planche de salut pour moi) et ils ont été là pour moi lorsque mon époux amenait nos enfants me visiter chaque jour afin que nous puissions travailler à tisser les liens qui étaient nécessaires. J’ai pu obtenir mon diplôme d’études supérieures en travail social en 2011 et j’ai continué à contribuer à ma collectivité en faisant du bénévolat chaque fois que je le pouvais.

Au cours du lancement de cette campagne, on m’a demandé si j’étais guérie. Loin de là… Je manifeste toujours les symptômes d’une maladie mentale – notamment la dissociation, la psychose et les changements d’humeur quand les facteurs de stress deviennent trop accablants. La différence maintenant est que j’ai une équipe (en particulier une psychologue) à qui je fais confiance à 1 0000 %, et que j’ai travaillé très fort pour identifier les symptômes à mesure qu’ils surviennent afin que nous puissions les gérer immédiatement. J’ai cru fermement pendant plusieurs années que, si seulement je pouvais comprendre mes symptômes, je pourrais les faire disparaître. Je sais maintenant que de comprendre n’est pas suffisant pour que les symptômes disparaissent, mais que d’en être consciente me permet d’avoir accès au soutien beaucoup plus rapidement pour que la maladie dure moins longtemps. J’accepte le fait que mon cerveau fonctionne différemment des autres personnes et je suis particulièrement consciente lorsque je sens que les choses changent dans ma façon de penser ou de percevoir les choses. Je réalise que je peux accumuler ces changements en créant de mauvaises habitudes de pensées négatives et que je peux sombrer plus profondément dans la maladie, mais que le changement initial peut être relié à un changement au niveau du stress, au sommeil ou simplement à l’ennui. C’est mon rôle au sein de l’équipe de leur laisser savoir lorsque le changement initial apparaît afin que le traitement puisse faire effet et que la situation ne s’aggravera pas de façon exponentielle.


Très récemment, j’ai donné naissance à notre troisième fille. Mon risque de dépression post‑partum était très élevé. Je l’ai ressenti, mais grâce à la préparation et à l’intervention de mon équipe, il n’y a eu qu’une légère alerte. Pour la première fois, j’ai pu éprouver le sentiment maternel à l’égard de mon nouveau-né, immédiatement après sa naissance. Je suis tellement reconnaissante; les heures qu’ils ont consacrées à me donner des soins n’ont pas été faciles, mais l’idée du recouvrement, tel que je l’ai envisagé est maintenant bien présente dans ma vie. Le rétablissement pour moi n’est pas l’absence de symptômes, mais c’est plutôt de vivre une vie bien remplie tout en sachant comment les contrôler. Pendant plusieurs années, j’étais une morte ambulante, et je portais un masque en tentant de répondre aux attentes de la société. En enlevant ce masque et en invitant les membres d’une équipe à m’aider, je travaille tous les jours pour comprendre mon cerveau qui fonctionne différemment des autres. Est-ce que je crois que je suis formidable? Non, loin de là – en vérité, je crois qu’une partie de mon cerveau ne fonctionne tout simplement pas. Est-ce que je lutte contre ce sentiment pour accomplir des choses malgré tout? Oui – et pour cette raison, je suis infiniment reconnaissante.

Friday, October 25, 2013

Face-à-face avec Bernard Saulnier



Aider, voilà  ce que veux dire pour moi l'action en santé mentale, l'action contribue à mon rétablissement. Je prend conscience des choses que j'ai a améliorer. J'espère grandir dans cette démarche aller vers le mieux du rétablissement et témoigner que c'est possible. Le chemin est parfois long et sinueux avec des hauts et des bas mais pour moi c'est important de persévérer. Je veux aussi que les gens prennent conscience que tout près d'eux souvent y'a des gens qui souffrent. J'espère faire disparaître les stigmates attachés à la maladie mentale. Passer de la sensibilisation à l'action contribue à mon rétablissement, l'action c'est l'empowerment, le pouvoir sur ma vie, oui j'ai une maladie mentale mais c'est le départ de la grande aventure du rétablissement, l'action citoyenne, les droits et les devoirs. Faire de mon mieux contribue à cette prise de pouvoir. L'action c'est important on dis parfois que s'occuper ça empêche de se préoccuper. L'action, l'échange entre pairs c'est une prise de conscience que se rétablir c'est possible. Tendre la main voilà je crois ce qu'il faut faire. Se tourner vers l'autre en laissant tomber son désir à soi. L'aventure du rétablissement pour moi c'est aussi faire les bons choix dans toutes les dimensions de ma vie. Développer une vie spirituelle voilà aussi une chose importante pour le rétablissement, essayer de prendre conscience qu'il y a quelque chose de plus grand qui peux m'aider. Le rétablissement me permet aussi de voir ou sont mes forces et mes faiblesses, d'accepter aussi.


Tout ça c'est une grande aventure ou j'espère récolter un peu de sérénité et d'humilité. Je veux essayer d'être honnête, un citoyen honnête voilà ce qui compte. Ça fait vingt ans que je me rétablis et la vie m'amène toujours de belles surprises. Je souffre encore mais cette souffrance n'est plus la même j'essais de grandir avec elle d'en faire une leçon de vie. C'est aussi d'en parler de la santé mentale de ne pas avoir peur de demander de l'aide pour avoir des yeux clairs plutôt que rougis par les larmes de la douleur. Le rétablissement c'est un beau voyage j'ai essayé d'y croire. J'en récolte les fruits et vous remercie d'en faire partie.

Wednesday, September 25, 2013

Blogue des Membres: L’Association canadienne pour la prévention du suicide (ACPS)


L’Association canadienne pour la prévention du suicide (ACPS) a été fondée et incorporée en 1985 par un groupe de professionnels qui ont vu la nécessité de fournir des renseignements et des ressources aux collectivités pour diminuer le taux de suicide et pour réduire au minimum les conséquences nocives du comportement suicidaire.

Le conseil d’administration de l’ACPS, avec l’aide d’autres organismes et de particuliers avons travaillé avec acharnement pendant plus de 25 années pour influencer la mise en œuvre d’une stratégie nationale sur la prévention du suicide au Canada. Une des premières étapes était de préparer le plan directeur de l’ACPS pour une stratégie nationale de prévention du suicide, qui a été publié en 2007, à tous les paliers de gouvernement, et révisé avec une deuxième édition qui est parue en 2009. Beaucoup de régions et de pays ont utilisé le plan directeur pour développer leurs propres stratégies. Le Canada demeure l’un des seuls pays industrialisés qui n’a pas mis en place une stratégie de prévention du suicide.

Avec patience et persistance, l’ACPS a continué à trouver des moyens de favoriser les changements à l’échelle nationale en donnant des présentations aux commissions parlementaires, en communiquant l’élaboration de la stratégie afin de mettre en œuvre et de surveiller les progrès du projet de loi C300 adopté par le Parlement en février 2013 pour établir un cadre national de prévention du suicide.

Au cours des deux dernières années, l’ACPS est entrée en partenariat avec la Commission de la santé mentale du Canada pour mettre en œuvre le programme national de prévention du suicide. Le collectif est composé d’organismes sociaux voués à la santé à l’échelle nationale qui se sont engagés à promouvoir la santé mentale et le mieux-être, à prévenir les maladies mentales et à renforcer la capacité de réduire le risque de suicide et d’augmenter la résilience. Les efforts en matière de prévention du suicide au Canada ont été entravés par la fragmentation. Cet organisme récemment formé contribue à diminuer les risques de suicide et toutes les répercussions qui y sont liées au moyen de mesures collectives, d’échange de renseignements et de travail collaboratif pour poursuivre les efforts et les initiatives déployés par chacun. Il inclura la représentation des survivants de la perte d’ un être cher par le suicide, et des survivants de tentative de suicide qui ont un intérêt direct à s’ engager dans la prévention du suicide et à promouvoir l’espoir et la résilience chez tous les Canadiens.

Notre association continue avec l’ACMMSM est essentielle. Nous espérons que l’ACMMSM sera un important contributeur, étant donné que sa mission est de favoriser une bonne santé mentale pour tous les Canadiens et un accès équitable aux services pour les personnes souffrant de maladie mentale et leur famille.


Nous espérons que notre collaboration en tant que membres du programme national de prévention du suicide aidera à réduire le nombre de suicides et de tentatives de suicide. Notre objectif global est d’accroître la capacité de prévenir efficacement le suicide, d’intervenir et d’adopter des mesures de postvention en reliant les personnes, les idées et les ressources à l’échelle pancanadienne, et par conséquent:

  • renforcer la capacité en matière de prévention de suicide au Canada;
  • accroître la sensibilisation au fait que le suicide est un problème social et de santé publique;
  •  intégrer la prévention du suicide et l’information dans le cadre de travail de chaque organisme;
  • favoriser l’échange des connaissances et la mobilisation en ce qui a trait à la prévention du suicide au Canada;
  • promouvoir des stratégies et des pratiques exemplaires pour réduire l’incidence et prévalence du comportement suicidaire;
  • soutenir et redoubler d’efforts à l’échelle locale, provinciale, territoriale et nationale en vue de prévenir le suicide;
  • accroître la sensibilisation sur les bénéfices qu’apportent les services de postvention et de soutien à ceux endeuillés par le suicide.
L’ACPS continue de concentrer ses efforts sur l’échange de renseignements et a récemment publié deux ressources précieuses pour aider les familles et les milieux de travail à entreprendre des discussions pour promouvoir la qualité de la vie et sauver des vies. Les documents d’appui Hope and Resiliency at Home et Hope and Resiliency at Work renferment des renseignements utiles sur les façons dont les Canadiens peuvent améliorer leur bien‑être mental et celui des autres ce qui, par conséquent, contribue à la création de communautés prémunies contre le suicide. Ces ressources sont disponibles sur notre site internet à l’adresse suivante : www.suicideprevention.ca.

L’ACPS tiendra également sa conférence annuelle à Winnipeg les 1er et 2 octobre 2013. Pour donner suite au thème de Hope and Resiliency at Work et Home and life promotion, la conférence mettra l’accent sur « Creating New Pathways: Trauma Informed Approaches to Suicide Prevention ». Cet événement est aussi une initiative de collaboration, qui aura lieu en parallèle avec la conférence annuelle de la Native Mental Health Association dont le rassemblement annuel précède immédiatement le nôtre et dont le thème portera également sur le traumatisme, du point de vue des autochtones.   

Pour de plus amples renseignements et pour vous inscrire, visitez le www.caspconference.ca.

Tuesday, July 23, 2013

Blogue des membres: Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux


L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) a été fondée en 1926 dans le but de surveiller les conditions d’emploi et d’établir les normes de pratique adoptées au sein de la profession. L’ACTS a depuis évolué pour devenir un porte-parole national voué au renforcement de la profession du service social et à l’avancement de la justice sociale.

L’ACTS joue un rôle actif dans la Fédération internationale des travailleurs sociaux (FITS) par son leadership, tant au sein de la direction de la FITS qu’au niveau de la région de l’Amérique du Nord. L’expertise de l’ACTS en matière de politique sociale, sa préoccupation pour la justice sociale et le maintien de son rôle de plaidoyer social sont reconnus et sollicités par la FITS.

Sur le plan national, l’ACTS adopte une attitude proactive à l’égard des questions afférentes à la politique sociale et au travail social. L’Association prépare et diffuse l’information à l’intention de ses membres. Elle lance et parraine des opérations spéciales. De plus, l’ACTS est harmonisée avec les coalitions nationales et internationales qui l’aident à réaliser son mandat.

À cette fin, l’ACTS est extrêmement fière de sa longue association avec l’ACMMSM, car ensemble, ils partagent l’idéal d’un pays étant que les Canadiens jouissent d’une bonne santé mentale, et que ceux qui souffrent de maladie mentale, leurs familles et leurs fournisseurs de soins aient accès aux soins, au soutien et au respect auxquels ils ont droit et au même titre que d’autres problèmes de santé.

Le travail dans le domaine de la santé mentale exige la capacité d’œuvrer en collaboration avec d’autres et est renforcé par une perspective systémique. Étant donné que l’enseignement du service social accorde une place importante à ces domaines de connaissances et de compétences, les travailleurs sociaux sont en bonne position pour jouer un rôle important à une époque où notre société vise à réaliser ses objectifs de santé mentale dans le XXIe siècle. Le service social va au-delà du modèle médical de diagnostic individuel, et identifie et traite les inégalités sociales et les questions structurelles. Une des caractéristiques de la pratique du service social est la double démarche de la profession. Les travailleurs sociaux ont, simultanément, des responsabilités éthiques concernant les troubles individuels et les questions sociétales. À cet égard, l’objectif principal de l’ACTS au cours des deux dernières années, est d’attirer l’attention sur l’avantage de rendre le Transfert social canadien (TSC) responsable devant les Canadiens. L’ACTS est la principale source du financement fédéral au Canada qui appuie les programmes sociaux au niveau provincial et territorial. L’ACTS affirme que des investissements responsables et équitables dans les déterminants sociaux de la santé contribueront à réduire le coût global de prestation en soins de santé et à promouvoir une bonne santé mentale pour tous les Canadiens.

L’ACTS englobe un large éventail de facteurs sociaux, dont le statut socio-économique, l’éducation de la petite enfance et l’accès à un logement convenable, entre autres. De plus, l’inégalité des revenus est étroitement liée à la santé de la nation. La reddition de compte au chapitre du Transfert canadien en matière de programmes sociaux pourrait sans doute avoir des implications plus grandes pour la santé globale et le bien-être des Canadiens que n’en a le Transfert canadien en matière de santé, qui a monopolisé les discussions avec les autorités nationales et provinciales jusqu’à ce jour.

La plupart des provinces et territoires ayant adopté de plans de réduction de la pauvreté, il est devenu manifeste que le Canada doit se doter d’un plan national. La participation du gouvernement du Canada à un plan de réduction de la pauvreté est essentielle, compte tenu des milliards transférés annuellement à l’appui de la prestation des services sociaux et de santé.

Une stratégie nationale assurerait que tous les Canadiens ont un accès équitable aux programmes et services requis pour leur permettre de vivre dans la dignité et le respect, sans égard à leur âge ou à leur lieu de résidence.

Les règles régissant le programme canadien de péréquation et les ententes sur le logement abordable venant à échéance en 2014, les gouvernements fédéral-provinciaux-territoriaux ont l’occasion de s’attaquer de manière proactive à l’inégalité croissante du revenu au Canada.

Le moment est venu pour les gouvernements fédéral-provinciaux-territoriaux d’élaborer des principes de reddition de compte rattachés aux investissements dans les déterminants sociaux de la santé provenant du Transfert canadien en matière de programmes sociaux.

Il est temps de se porter à la défense des programmes sociaux pour édifier un Canada plus fort.Pour en apprendre davantage, visitez le http://defensedesprogrammessociaux.ca

Monday, June 24, 2013

Blogue des membres : Association des infirmières et des infirmiers du Canada



Fournir l'accès opportun et équitable aux soins de santé de qualité supérieure en réduisant le temps d'attente pour l'évaluation et le traitement est en tête des priorités pour les fournisseurs de soins de santé, les préconisateurs, les décideurs de politiques et bien entendu, pour les Canadiens en général. Cependant, les priorités en matière de soins de santé doivent inclure un créneau sur la santé mentale.

Les troubles de la santé mentale, tels que l'anxiété et la dépression touchent un Canadien sur cinq. Les facteurs psychologiques liés à ces derniers et à d'autres troubles de santé mentale peuvent avoir une incidence sur la façon dont les personnes maintiennent leur état de santé et gèrent les comorbidités. Améliorer l'accès à l'éventail des évaluations d'ordre biologique, psychologique et social, aux dépistages et aux interventions nécessaires pour répondre aux besoins des personnes atteintes de troubles et de maladies de santé mentale et de leur famille est essentiel.

Les infirmières et infirmiers autorisés travaillant dans tous les milieux de pratique et dans tout le continuum des soins pour les personnes souffrant chaque jour, à différents niveaux, de troubles et de maladies de santé mentale :
·         Les infirmières et infirmiers travaillant dans les secteurs de la santé publique et des soins primaires qui font l'évaluation et le dépistage de la dépression post-natale chez les nouvelles mères.
·         Les infirmières et infirmiers travaillant dans les salles d'urgence qui s’occupent des patients qui éprouvent des épisodes psychotiques aigus.
·         Les infirmières et infirmiers de soins primaires qui s'occupent du dépistage et de la formation pour ceux qui consomment de l'alcool et des drogues et qui ont un problème de toxicomanie.
·         Les infirmiers et infirmière qui font la promotion de la santé dans la rue pour les personnes qui sont sans-abris et/ou qui ont des comportements à risque élevé, en partie en raison d'une maladie mentale non traitée.
·         Les infirmières et infirmiers qui évaluent les enfants et les adolescents pour dépister la présence de troubles de l'alimentation, l'intimidation ou l'abus de substances.
·         Les infirmières et infirmiers en soins intensifs qui s’occupent des familles qui vivent une situation de deuil, de perte ou de crise.
·         Les infirmières et infirmiers en médecine-chirurgie qui s’occupent des patients souffrant de démence aigüe, de dépression et d'anxiété.
·         Les infirmières et infirmiers en psychiatrie et santé mentale qui s’occupent des personnes qui présentent un risque élevé d'automutilation et de suicide.
·      Les infirmières et infirmiers qui travaillent dans les collectivités des Premières nations avec les personnes qui luttent contre l’impact intergénérationnel de trauma et d'abus.
En tant que praticiens et fournisseurs de soins holistiques, nous mettons notre savoir, notre expertise et nos interactions thérapeutiques au service des personnes, des communautés et des populations pour leur permettre d'améliorer leur santé mentale et leur bien-être. Nos nombres, notre distribution et notre rôle en tant que professionnels informés signifie que nous sommes bien placés pour fournir le leadership et les solutions nécessaires pour stimuler les améliorations dans la prestation des services en santé mentale.

Les infirmières et infirmiers ont une vaste expérience clinique et font preuve de leadership en fournissant des services de santé mentale aux Canadiens, y compris la promotion de la santé, la prévention des maladies, le diagnostic précoce, l'intervention, la gestion de crise, la réadaptation et (tout particulièrement) le rétablissement. Pour la raison que les infirmières et infirmiers peuvent souvent déceler les symptômes avant-coureurs d'une maladie mentale et les conditions de la vie qui y contribuent, ils sont bien placés pour offrir des interventions précoces qui peuvent atténuer la détérioration d'une situation personnelle. Idéalement, les contributions des infirmières et infirmiers et des autres fournisseurs de soins de santé sont les plus efficaces lorsqu'elles sont offertes au moyen d’approches collaboratives interpersonnelles. Dans cet énoncé de position mis à jour, l’AIIC encourage l’inclusion et la participation officielle des familles, des soignants, des consommateurs et des groupes de consommateurs à la planification, à la prestation et à l’évaluation des services de santé mentale, y compris la prestation de soins et l’autogestion des soins.

L'AIIC, dans un dossier présenté au Comité consultatif de la Chambre des communes en 2011 sur les finances, a indiqué que des améliorations axées sur les services communautaires en matière de santé et de santé mentale dans tout le continuum des soins peuvent être réalisées par la mise en œuvre des recommandations décrites dans la stratégie sur la santé mentale pour le Canada par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC). Cette stratégie amorcera une approche plus globale relative à la santé mentale en s'adressant à la population — une approche qui est axée sur l'ensemble des services communautaires et sur le rétablissement et qui reconnait le rôle essentiel des consommateurs et des fournisseurs de première ligne en mettant en place des changements au sein du système. Un des aspects les plus prometteurs de cette stratégie est la promotion d’une bonne santé mentale pour tous les Canadiens, non seulement lorsque surgissent les problèmes et les maladies. L'AIIC prend vraiment conscience que des ressources pour soutenir l'application des connaissances et changer les possibilités de gestion seront nécessaires pour favoriser la mise en œuvre des recommandations de la CSMC.

Les principes des soins de santé primaire (SSP), tels que décrits dans la Déclaration d'Alma Ata de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 1978 sont fondamentaux pour optimiser la santé de toutes les populations et améliorer le rendement des systèmes de santé : (1) accessibilité; (2) participation active du public; (3) promotion de la santé, et prévention et traitement des maladies chroniques; (4)utilisation de l'innovation et de la technologie appropriée (y compris les connaissances, les compétences et l'information); (5) coopération et collaboration intersectorielle. Pour célébrer les 35 ans depuis la signature de cette déclaration, et pour faire le portrait des relations parmi les valeurs les principes et les concepts des SSP, l'AIIC a élaboré le modèle conceptuel suivant.

Les SSP signifient beaucoup plus que la prestation de services de soins de santé. Cela comprend la création de conditions qui favorisent la santé et le bien-être. Pour de plus amples renseignements, consultez notre modèle conceptuel: Page sur les soins primaires: et l’énoncé sur les SSP.  

En utilisant sa voix, son pouvoir et ses actions, l'AIIC continue de préconiser pour un système qui appuie la santé mentale et le bien-être de toutes les personnes vivant au Canada et de celles qui sont sur la voie du rétablissement et elle collabore avec ses partenaires à l'échelle nationale et des compétences, à l'appui de cet ordre du jour. L'AIIC s'engage à travailler avec d'autres professionnels et organismes en soins de santé pour assurer que les politiques et les pratiques publiques de la santé répondent le mieux aux besoins de santé mentale des Canadiens.


L’AIIC est la voix professionnelle nationale des infirmières et des infirmiers autorisés du Canada. En tant que fédération de 11 associations et ordres provinciaux et territoriaux représentant 150 000 autorisés, l’AIIC fait progresser la pratique et la profession infirmière afin d’améliorer les résultats pour la santé et de renforcer le système de santé publique et sans but lucratif du Canada.