Mon nom est Alicia Raimundo et j’ai
mené une vie plutôt intéressante, bien que n’ai que 23 ans. J’ai grandi dans
une merveilleuse famille qui a comblé tous mes besoins et tous mes désirs. J’ai
reçu une excellente éducation, autant dans le système des écoles publiques que
privées. Pourtant, j’étais différente des autres enfants. Tant et aussi
longtemps que je me souvienne, je n’éprouvais aucune joie ni de moments de
bonheur comme les autres enfants. Je passais la plupart de mon temps à
m’inquiéter du fait que je n’arrivais pas à être joyeuse et je me détestais de
ne pas être parfaite. J’étais l’enfant que personne ne remarquait et je voulais
désespérément attirer l’attention de mes camarades ou de mes professeurs. Dans
mes moments les plus sombres, je me souviens avoir souhaité que quelqu’un me
harcèle, dans le seul but que quelqu’un me remarque. Lorsque j’essayais de me
faire des amis, j’étais tellement anxieuse de ne pas être à la hauteur que
j’adoptais une attitude de vantardise ou bien je ridiculisais un autre enfant
pour prouver que je valais autant que les autres. Bien sûr, ça ne fonctionnait
jamais. Je me suis donc renfermée et j’en ai conclu que je ne pouvais pas me
faire d’amis. À cette étape de ma vie, la solitude, l’anxiété et la dépression
ont pris le dessus et j’ai décidé qu’il ne valait plus la peine de vivre. J’ai passé
du temps à parler avec des experts, mais je voulais avoir le courage de m’enlever
la vie jusqu’à ce que je rencontre une dame dans un cabinet de thérapeute. Elle
m’a regardé et m’a dit « de la part d’une malade mentale à une autre, vous
aurez besoin de ceci »; elle m’a remis un collier avec l’inscription
ESPOIR. L’espoir était quelque chose que je n’avais jamais eu, enfin, à part
espérer avoir plus de biscuits quand j’étais enfant. À cet instant, j’ai su que
je ne devais pas m’avouer vaincue et que je devais tenter de me fixer de plus
petits objectifs, plus facile à atteindre. Comme je mijotais cette idée dans ma
tête, la fille de la dame est venue près de moi et a m’a dit « Désolée, ma
mère souffre de trouble bipolaire et elle passe son temps à donner ses choses… puis-je
ravoir le collier? ». Cette dame et sa fille m’ont sauvé la vie et elles
ne le sauront jamais. J’ai commencé par espérer être là lorsque ma sœur a reçu
son diplôme de l’école secondaire (qui a eu lieu il y a deux ans) et
maintenant, j’espère rester en vie pour prouver à d’autres que la vie n’a pas
besoin d’être si difficile. Je suis motivée par les nombreux organismes axés
sur les jeunes comme MindYourMind et j’ai de nombreuses tactiques en place pour
faire face aux mauvais jours.
Le rétablissement est possible, car
nous sommes tous des super héros de la santé mentale. Nous luttons contre notre
maladie comme les méchants dans les bandes dessinées et nous sommes assez forts
pour nous être rendus jusqu’à aujourd’hui, et lire ce blogue. Le rétablissement
est plus facile lorsqu’on peut lutter contre les méchants sans masque. Lorsque
nous nous sentons plus en confiance dans nos collectivités et que nous savons
que de lutter contre la maladie mentale est bien et non quelque chose de
honteux. Notre société n’a pas encore cette prise de conscience, mais avec
de grands événements comme la SSMM, des organismes de bienfaisance
extraordinaires et des grandes entreprises comme Bell, nous y arriverons dans
un avenir prochain. Nous devons y arriver afin que les personnes n’aient pas à
choisir entre aller mieux ou avoir le respect de la société. Nous devons leur
donner la chance d’être Iron Men ou Iron Women, de lutter contre leur maladie, de
combattre leurs méchants et de gagner le respect pour savoir rester forts et
atteindre leurs objectifs malgré tout.