La loi touche presque tous les aspects de notre vie.
Nous avons des lois qui réglementent les activités courantes, telles que
conduire une voiture et louer un appartement et des lois qui s’appliquent aux
crimes, tels que le vol et d’autres menaces et défis pour la société. Le
système de justice pénale représente toutes les interactions possibles entre le
système de justice et les policiers, les salles d’audience et les prisons,
jusqu’aux programmes de réhabilitation gérés par l’État, les services de
probation et les maisons de transitions. L’impact économique du système de
justice pénale au Canada représente un coût moyen de 259,05 $ par jour pour l’incarcération
d’un détenu dans un pénitencier fédéral. Si on considère que la peine d’emprisonnement
dans un pénitencier fédéral est d’un minimum de deux ans, chaque détenu coûte
aux contribuables canadiens 189 106,50 par année. L’objectif du système de
justice pénale devrait toujours être axé sur la réhabilitation et la
réintégration à la vie normale après la détention.
Cependant, le nombre de personnes aux prises avec des problèmes de santé
mentale qui se retrouvent dans le système de justice pénale augmente et la prédominance
de la maladie mentale dans les prisons est sensiblement plus élevée que dans le
reste de la population. Les prisons et les pénitenciers du Canada deviennent
rapidement les plus grands prestataires de soins de santé mentale au pays.
Les soins de santé mentale sont insuffisants dans les prisons et les
centres de détentions canadiens, et de nombreux détenus ayant des problèmes de
santé mentale sont mis en isolement correctionnel pour leur protection, en
raison de leur incapacité de s’adapter aux cadres carcéraux réguliers. Les
personnes qui sont libérées des établissements correctionnels et qui indiquent
qu’elles sont victimes de préjugés en raison de leur implication avec la
justice de justice pénale, sont souvent « négligées » ou « rejetées »
par les services communautaires en santé mentale. Prenons le cas de Trevor
comme exemple.
Trevor
a fréquenté les prisons depuis son adolescence et il a maintenant 35 ans.
Il a été diagnostiqué comme souffrant de troubles du spectre de l’alcoolisation
fœtale (TSAF), de schizophrénie, et de troubles de personnalité antisociale. Il
a également subi une blessure au cerveau. Bien qu’il habite dans une maison de
transition, son professionnel de la santé mentale a aidé Trevor à décrocher un
emploi par l’intermédiaire des services d’aide à l’emploi pour les personnes
atteintes de maladie mentale. Trevor a pu établir une routine quotidienne
personnelle qui incluait d’aller marcher, de lire et de faire sa propre
cuisine. Le professionnel de la santé mentale a aidé Trevor à mieux comprendre
la maladie mentale et il lui a enseigné des stratégies d’adaptation pour
répondre aux exigences quotidiennes en dehors du cadre carcéral.
Avec les données scientifiques disponibles démontrant l’efficacité des
services pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, et
l’amélioration de la santé mentale réduisant ainsi les chances d’être impliqué
dans le système de justice de justice pénale, « la question n’est pas à
savoir si un traitement efficace existe, mais s’il est systématiquement
disponible pour les personnes qui en ont besoin et si ces personnes souhaitent
ou non bénéficier d’un traitement ». Lorsque les services sont disponibles
et que le détenu a accès à ces services, le retour à la vie normale en dehors
du cadre carcéral est possible. Un investissement fédéral est nécessaire afin d’assurer
que les personnes vulnérables ne soient dépourvues des services en santé
mentale dont elles ont besoin.
Obtenu après de l’Association canadienne des ergothérapeutes. Pour de
plus amples renseignements, visitez le www.caot.ca